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Photo : Frank Papushka/UNEP

 

Les Nations unies récompensent une initiative visant à restituer la richesse des océans au Vanuatu, à Sainte-Lucie et aux Comores par un prix spécial

 

Montréal, 13 décembre 2022 - Les Nations Unies ont reconnu les initiatives visant à restaurer des écosystèmes sensibles au Vanuatu, à Sainte-Lucie et aux Comores parmi 10 autres initiatives pionnières pour faire revivre le monde naturel.

Les Nations unies ont désigné ce projet comme l'un des fleurons de la restauration mondiale pour avoir aidé les nations insulaires à protéger la faune et la flore sauvages, à se préparer aux changements climatiques et à renforcer leurs économies, comme l'un de leurs premiers programmes phares de restauration du monde. Ces programmes, qui peuvent désormais bénéficier du soutien, du financement ou de l'expertise technique des Nations unies, montrent comment les défenseurs de l'environnement restaurent les écosystèmes endommagés à travers la planète. L'activité humaine a considérablement modifié les trois quarts des terres émergées et les deux tiers de l'environnement marin de la planète, entraînant un million d'espèces vers l'extinction.

L'annonce a été faite alors que les dirigeants se réunissaient à Montréal, au Canada, à l’occasion de la conférence des Nations unies sur la biodiversité, au cours de laquelle les gouvernements du monde entier s'accorderont sur une nouvelle série d'objectifs pour la nature au cours de la prochaine décennie qui devrait inclure un objectif mondial potentiel pour la restauration des écosystèmes.

Les Comores, Sainte-Lucie et Vanuatu, tous des États insulaires de faible altitude, sont menacés d'extinction en raison de la montée des eaux due aux changements climatiques. Dans le même temps, la dégradation des écosystèmes à l’intérieur des terres, comme la déforestation, a de graves répercussions sur l'équilibre de ces écosystèmes uniques.

Pour relever ces défis, les trois pays ont lancé d'ambitieux efforts pour relancer les écosystèmes côtiers et intérieurs. Ils nettoient les fleuves et les rivières pour prévenir la pollution des océans et restaurent les récifs coralliens, qui sont des refuges pour les poissons. Outre la sauvegarde de la nature, ces mesures permettent d'augmenter les revenus grâce à la pêche et au tourisme. Aux Comores, par exemple, la création du parc marin de Mohéli a permis de multiplier la couverture de coraux vivants par deux et a entraîné une augmentation du nombre de nids de tortues de mer. Le nombre de touristes lui aussi été multiplié par deux, fournissant des revenus supplémentaires aux communautés locales.

En outre, les pays plantent des forêts de mangroves, qui constituent un tampon naturel contre la hausse du niveau des mers et les conditions météorologiques extrêmes. Ils restaurent également les herbiers marins, qui constituent d'importantes réserves de carbone. En faisant revivre leurs sols et leurs océans, le Vanuatu, les Comores et Sainte-Lucie pourraient séquestrer environ 839 000 tonnes de carbone au cours des 20 prochaines années.

Cet effort ainsi que d'autres initiatives phares ont été sélectionnés sous la bannière de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, un mouvement mondial coordonné par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Elle vise à prévenir et à inverser la dégradation des espaces naturels sur la planète.

« Les Comores, Sainte-Lucie et Vanuatu sont en première ligne de la lutte contre les changements climatiques, une crise dont ils ne sont pas responsables. Leur travail impressionnant, qui est aujourd'hui honoré dans le cadre du premier groupe des "Fleurons de la restauration mondiale", et qui consiste à prendre soin d'étendues critiques d'océan, à la fois pour contrer les changements climatiques et pour s'y adapter, est riche d'enseignements pour le monde entier, a déclaré la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen. »

« Nous qui vivons sur la côte sud-est de Sainte-Lucie, nous avons vu le déclin de nos écosystèmes marins et comment la façon dont l'économie locale a été affectée par la dégradation des côtes. Grâce à l’initiative phare menée par les programmes phare des petits États insulaires en développement (PEID) dans le cadre de la Décennie des Nations unies, nous voyons un espoir pour nos communautés locales, a déclaré Alfred Prospere, ministre de l’Agriculture, de la pêche, de la sécurité alimentaire et du développement rural de Sainte-Lucie. »

« Grâce au soutien du programme phare des PEID dans le cadre de la Décennie des Nations unies, nous serons en mesure de renforcer la résilience de nos communautés locales et de nos écosystèmes, ce qui permettra d'intégrer de nouvelles connaissances aux savoirs coutumiers développés depuis des millénaires, a déclaré la directrice générale du ministère de l'adaptation au changement climatique, de la météorologie, des géo-risques, de l'environnement, de l'énergie et de la gestion des catastrophes du Vanuatu, Esline Garaebeiti. »

« La FAO, en collaboration avec le PNUE, en tant que co-responsable de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, est heureuse de récompenser les 10 initiatives de restauration des écosystèmes les plus ambitieuses, visionnaires et prometteuses en tant que fleurons mondiaux de la restauration 2022. En nous inspirant de ces fleurons, nous pouvons apprendre à restaurer nos écosystèmes pour une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie pour toutes et touss, sans laisser personne de côté, a déclaré Qu Dongyu, directeur général de la FAO. »

Les pays du monde entier ont déjà promis de restaurer un milliard d'hectares - une superficie plus grande que la Chineun milliard d'hectares, une superficie plus grande que la Chine, - dans le cadre de leurs engagements envers l'accord de Paris sur le climat, les objectifs d'Aichi pour la biodiversité, les objectifs de neutralité en matière de dégradation des terres et le Défi de Bonn. Toutefois, on sait peu de choses sur l'avancement ou la qualité de cette restauration. Les progrès des dix programmes phares de restauration mondiale seront suivis de manière transparente par le biais du Cadre de surveillance de la restauration des écosystèmes, la plateforme de la Décennie des Nations unies , qui permet de suivre les efforts de restauration à l'échelle mondiale.

NOTE AUX RÉDACTEURS

À propos de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes

L'Assemblée générale des Nations unies a déclaré que les années 2021 à 2030 seraient la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes. Menée par le Programme des Nations unies pour l'environnement et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, avec le soutien de partenaires, elle est conçue pour prévenir, stopper et inverser la perte et la dégradation des écosystèmes dans le monde entier. Elle vise à faire revivre des milliards d'hectares d'écosystèmes terrestres et aquatiques. Appel mondial à l'action, la Décennie des Nations unies rassemble le soutien politique, la recherche scientifique et les moyens financiers nécessaires pour intensifier massivement la restauration.

À propos du fleuron de la restauration des écosystèmes des petits États insulaires en développement

Ce programme phare de restauration du monde est coordonné par le gouvernement des Comores, le gouvernement de Sainte-Lucie, le gouvernement du Vanuatu, la Coalition des petits États insulaires en développement pour la nature, le département des affaires économiques et sociales des Nations unies, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture et le Programme des Nations unies pour l'environnement.

À propos du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)
Le PNUE est la principale autorité mondiale en matière d'environnement. L’organisation fournit un leadership et encourage les partenariats pour assurer la protection de l'environnement en étant source d’inspiration, en informant et en permettant aux nations et aux peuples d'améliorer leur qualité de vie sans compromettre celle des générations futures.

Pour plus d'informations, veuillez contacter :

Moses Osani, attaché de presse, Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE)

Pour des interviews avec des représentants des Comores, de Sainte-Lucie et de Vanuatu, veuillez contacter :

Comores : Ediamine Bedja
Sainte-Lucie : Christopher Cox
Vanuatu : Ricardo Javier Dominguez Llosa